Prenez position

Opposez-vous à l’obligation de présence au bureau trois jours par semaine

Le gouvernement du Canada nous a encore laissés tomber lorsqu’il a annoncé les récentes modifications apportées à l’Orientation sur la présence prescrite au lieu de travail, imposant un retour obligatoire au bureau trois jours par semaine à compter du 9 septembre 2024. Bien que cette obligation s’adresse aux fonctionnaires, le public canadien ne devrait pas fermer les yeux sur ce qui se passe. L’absence de plan et de preuves justifiant le changement, l’approche peu sincère en matière de consultation auprès des agents de négociation et l’utilisation de plus en plus abusive de l’argent des contribuables suffisent pour que l’on se rende compte que la situation est grave. Trop c’est trop!

#ÇaTravailleÀDistance pour les fonctionnaires

Cette obligation est la dernière d’une série de mesures qui ont érodé la confiance entre les fonctionnaires et le gouvernement fédéral et qui ont eu des répercussions sur des centaines de milliers de fonctionnaires dans tout le pays. En plus de forcer les employés à retourner au bureau sans que leur présence soit volontaire et sans nous avoir consultés malgré les ententes formelles mises en place, le gouvernement fédéral :

  1. ne les a pas payés adéquatement pendant des années à cause du système Phénix;
  2. a fourni une assurance maladie inadéquate et n’a pas remboursé à temps les frais médicaux coûteux par l’intermédiaire de la Canada Vie;
  3. a forcé les employés à retourner sur les routes et dans des immeubles de bureaux tombant en ruine, sans eau potable, infestés de parasites et présentant d’innombrables autres problèmes pour la santé et la sécurité;
  4. a renforcé son plan de réduction de 50 % de son empreinte environnementale sans aucune indication de la manière d’aménager les espaces de travail déjà surchargés.

Le gouvernement a montré son incapacité totale à fournir ne serait-ce que le strict minimum aux centaines de milliers de personnes qui travaillent fort et qui fournissent quotidiennement des services publics à la population canadienne. Dans ces conditions, il est extrêmement difficile d’attirer les éléments les meilleurs et les plus brillants dans la fonction publique fédérale et d’offrir aux contribuables le meilleur rapport qualité-prix.

#ÇaTravailleÀDistance pour les contribuables

La décision politique du gouvernement fait peser sur les fonctionnaires le poids de la revitalisation du centre-ville, au lieu de favoriser la recherche de solutions durables qui profitent à tout le monde.

Pour les contribuables, les conséquences négatives de l’obligation imposée aux fonctionnaires sont les suivantes :

  • L’insuffisance du transport collectif, combinée à l’augmentation du nombre de jours au bureau, se traduit par une augmentation de la circulation automobile et de la pollution, ce qui va à l’encontre du mandat de réduction des émissions que s’est donné le gouvernement.
  • Une présence accrue dans les bureaux signifie des centaines de millions de dollars gaspillés dans des immeubles qui auraient pu être transformés en logements abordables et en centres de services sociaux.
  • Les fonctionnaires ont prouvé pendant la pandémie qu’ils étaient tout aussi productifs en travaillant à domicile, ce qui est d’autant plus vrai maintenant que les distractions, les équipements inadéquats, les problèmes de santé et de sécurité et le manque d’espace de travail sont autant de facteurs qui nuisent aux fonctionnaires au bureau.
  • Le travail au bureau donne la priorité aux commerces du centre-ville par rapport aux commerces locaux des zones résidentielles.
  • Le travail à distance offre non seulement une plus grande souplesse et une meilleure conciliation travail-vie personnelle, attirant ainsi les éléments les meilleurs et les plus brillants pour travailler au service des contribuables, mais il donne également aux citoyens de tout le pays, et en particulier à ceux des régions éloignées, plus de possibilités de travailler pour le gouvernement fédéral.

À la suite d’un scandale comme ArriveCAN et étant donné l’importance d’investir dans les fonctionnaires, nous ne pouvons pas, en tant que syndicat représentant les gestionnaires des deniers publics, rester les bras croisés sans tirer la sonnette d’alarme sur la mauvaise gestion du temps de la majorité des milliers de fonctionnaires et sur le gaspillage de l’argent des contribuables.

Mesures requises

En réaction à la situation actuelle, nous avons déjà déposé un grief de principe et une plainte pour pratique déloyale de travail afin d’obtenir les mesures correctives suivantes :

  1. une déclaration indiquant que l’employeur a manqué à ses obligations;
  2. une ordonnance exigeant que l’ACFO-ACAF soit véritablement consultée pour la mise en œuvre d’un modèle de travail hybride;
  3. l’annulation de l’Orientation sur la présence prescrite au lieu de travail;
  4. l’indemnisation des membres pour tout préjudice subi.

Pendant que nous continuons à défendre une approche réfléchie et fondée sur des preuves pour le travail au bureau qui respecte les besoins et les droits des fonctionnaires et de la population canadienne, nous vous invitons à vous joindre à nous dans la lutte contre l’obligation injuste qui nous est imposée. Veuillez cliquer ici pour en apprendre davantage sur ce que vous pouvez faire.